Molti mi hanno chiesto notizie dopo il tragico incendio del 2 luglio scorso nel villaggio di Sangé. Appena troverò il tempo, non mancherò diIMG_2154 tradurre l’ultima lettera di Pierre. Ma non avrebbe senso aspettare. le notizie, quando sono attese, vanno date subito. Anche in francese, poiché il senso non è poi così difficile da cogliere.

Ne approfitto per farvi conoscere Pierre, al centro di questa prima foto, ritratto con alcuni altri amici di Bukavu.

Chi avrà cuore di continuare, potrà completare anche la documentazione con le ultime immagini che Pierre ci ha mandato.

Mi propongo anche in questi giorni di far sapere se è già possibile di qui dare una mano e come.

Alla prossima.

Ce qui reste de Sangé

(Traduzione in calce)

La communauté tant nationale que nationale se mobilise pour aider la population meurtrie de Sangé, les victimes de brulures, les gens qui ont perdu tout dans leurs maisons prise en flamme pour l’explosion de la citerne de carburant. Les gens souffrent et continuent à souffrir énormément.

Dimanche 11 juillet 2010, notre équipe des amis de Don Beppe, quitte la ville de Bukavu vers 6h du matin pour espérer faire un aller et retour à Sangé, cité situé dans le sud ouest de la ville de Bukavu, à plus de 80km du centre ville, et à 40km de la cité d’Uvira dans le territoire de Fizi. Il nous a fallu plus de 4h pour parcourir ce trajet à cause de mauvais état de la route mais surtout la partie de Ngomo, une route en terre très poussiéreux, serpentée, avec de ravins de plus de dizaine de mètre voir centaine, où seule de jeep passe à une vitesse de moins de 20km à l’heure, moindre erreur de conduite, on peut se retrouver facilement dans le ravin ou passe la rivière ruzizi.

Nous sommes arrivées au centre de Sangé vers 11h, à notre grande surprise, le camion est toujours au même endroit renversé et à une dizaine de mettre, une grande foule s’entasse, c’est la messe à ciel ouvert, l’église catholique a préféré célébré la messe à l’extérieur, à l’endroit où sont mort autant de gens.

De notre coté, la première chose à faire, c’est de se présenter d’abord au chef de la cité, prendre connaissance avec lui et expliquer le but de notre présence là-bas, qui n’est autre que réconforter les victimes et les habitants de ce milieu. A la porte du bureau de cité, il y a le numéro de téléphone du chef de centre, on l’appelle et il nous dit où on peut le retrouver.

Après quelques minutes de marche à pieds dans le quartier, on rencontre le chef de  Centre, on se présente et donne le but de notre visite. Très ravi, le chef dit, je suis très content de votre visite, car c’est un réconfort pour nous, la tragédie qui vient de se passer ici chez-nous est inexplicable  et au moment où je vous parle, il y a une autre victime qui vient de décéder, ce qui ramène le total de morts au nombre de 264 morts et qu’il nous faut trouver un peu de moyen pour transporter le cadavre sur le lieu de l’enterrement, mais nous n’avons plus rien. Il nous relate comment l’accident s’est produit, ce qu’il a vu de ses yeux, il interdisait aux gens de ne pas piller le carburant mais ne l’ont pas attendu, jusqu’à ce que l’événement malheureux s’est produit. Après une trentaine de minutes de conversation avec le chef de centre, il nous donne 3 personnes pour récupérer les habits et savons qu’on  a pu amener  aux victimes et les mettre dans le bureau.

Le chef de centre nous ordonne de visiter le milieu, et on se rend directement à l’hôpital où sont les victimes  de blessures, les traumatisées, et autres dont on se réserve de faire les commentaires car les photos en pièce jointe dit long.

C’est horrible de voir ou entendre comment pleurent ces victimes, la douleur provient de leur cœur, une douleur si profonde  où on préfère mourir que rester en vie parfois. Le médecin directeur qui nous a accueilli et après une brève présentation, il nous relate le fait nous fait visité les malades. Selon lui, les cas le plus graves ont été acheminés à Bukavu et Uvira. Le médecin directeur déplore même qu’il y a d’autres personnes brulées qui préfèrent restés à la maison et se faire soigner par la médecine traditionnelle que de venir à l’hôpital.

Parmi ces malades, il y a ceux qui ont été brulée en voulant seulement sauver l’autre comme nous dit une fille qui voulant tirer du feu un enfant qui bruler, elle aussi s’est retrouvé bruler une partie de la main qui tenait l’enfant et les 2 pieds, malheureusement cet enfant aussi est mort sur le champs devant les yeux de cette fille ; deux autres garçons ont perdu la connaissance comme le dit le médecin directeur, ces 2 garçons n’ont pas été brulé mais ça doit être à cause de qu’ils ont vécu et les cris des gens brulés qu’ils ont attendu mais aussi l’odeur de l’essence.

Les victimes se haïssent eux même, et se demandent pour quoi ceci les a arrivé ? Ils veulent nous parler et sont content de nous voir mais à cause de douleur, ils n’arrivent pas à dire plus de mots qu’ils veulent exprimer.

En dehors de l’hôpital, juste au centre, la messe continue, et à coté, des maisons calcinés dont il ne reste qu’une partie du mur, ou des traces par terre qui prouvent qu’il y avait une maison là.

On fait une partie de visite dans certaines maisons, les alentours de Sangé, on visite la citerne accidentée et enfin on termine notre visite par le lieu où ces gens ont été enterrés. Certains dans des fosses communes et d’autres qui arrivent récemment chacun dans sa tombe.

Comme constant, les gens ne se sont pas encore remis dans leur état  normal, ils sont entrain de penser qu’il y a encore quelques chose qui va se produire, comme si quelque chose change dans leur milieu. Au marché, ce n’est pas l’ambiance habituelle, peu des gens étalent leurs produits,…

Les enfants  jouent, mais les adultes, chacun est à se garde, observe, parle avec réserve, etc.  Les gens ont besoin de réconfort de part et d’autres, des aides en médicaments, des habits et aussi de quoi mangé, mais aussi à voir la foule à la messe, ils ont besoin de Dieu aussi comme dernier refugie, car ceux

qui sont sortis vivant n’ont pas des explications pour leur salut si pas Dieu.

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La population de Sangé a aussi besoins de psychiatre, car dans les jours à venir il y aura beaucoup de traumatisés. Une femme a passé plus de dix ans avec son mari dans ce milieu, sans avoir un enfant, malheureusement  son mari  est décédé suite à cet incident en laissant la femme avec une grossesse de 4 mois et n’est même pas originaire de ce milieu de même que son mari. Elle ne sait plus à quel saint se voué pour son avenir or le mari était un militaire et n’a rien laissé. Les gens qui ont vu les autres calcinés. Le médecin directeur nous a dit qu’il y une maman, 4 jours après l’incendie, en voyant un bus qui passait sur la route, elle a couru vite à l’hôpital pour qu’on la soigner en disant qu’elle brule de feu, mais sa famille au lieu de croire au traumatise, l’a amené chez un guérisseur traditionnel en disant que cette femme est hanté par les mauvais esprits.

En date d’aujourd’hui, le nombre de mort est porté de 271 morts, on annonce par radio l’arrivée depuis le dimanche des médecins spécialisésen brulure en provenance d’Israël, et aujourd’hui en provenance de Belgique.  Cette mobilisation et esprit de charité, est très important pour cette population de Sangé.

Aux hommes de bonne foi, c’est le moment d’aider cette population de Sangé.

Pierre Lokeka Padjos

Quel che resta di Sangé

Sia la comunità nazionale, sia la comunità internazionale si sono mobilitate per venire in aiuto alla popolazione martire di Sangé, le vittime delle ustioni, coloro che hanno perduto tutto quanto era nelle case incendiate dall’esplosione della cisterna di carburante. la gente soffre e continua a soffrire enormemente.

Domenica 11 luglio 2010, il nostro gruppo degli amici di don Beppe, lascia Bukavu verso le 6 del mattino, sperando di andare a Sangé, città situata a sud est di Bukavu, a più di 80 km dal centro e a 40 km da Uvira nel territorio di Fizi, e tornare in giornata. Sono state necessarie oltre 4 ore di viaggio a causa del cattivo stato della strada, soprattutto dalle parti di Ngomo dove la strada è polverosa, tutta serpentine, con burroni da decine fino a centinaia di metri, sulla quale solo una jeep passa a non più di 20 km l’ora e dove un minimo errore di guida ti può facilmente far ritrovare nel burrone in fondo al quale scorre il fiume Ruzizi.

Siamo arrivati al centro di Sangé verso le 11 e con nostra grande sorpresa, abbiamo trovato il camion rovesciato nella stessa posizione mentre, a una decina di metri, una grande folla si accalca per partecipare ad una messa all’aperto: la comunità cattolica ha preferito celebrare all’aperto sul luogo in cui tanta gente ha perso la vita.

Da parte nostra, ci siamo immediatamente presentati al capo della città e, fatta conoscenza, abbiamo spiegato lo scopo della nostra presenza che non aveva altro scopo se non quello di confortare i colpiti e gli abitanti di quel territorio.

Alla porta dell’Ufficio di città c’è il numero di telefono del capo del Centro, lo abbiamo chiamato e ci ha detto dove avremmo potuto trovarlo. Qualche minuto di cammino a piedi nel quartiere e lo abbiamo incontrato. Ci siamo presentati e abbiamo manifestato lo scopo della nostra visita.

Molto meravigliato, il Capo dice:

– Sono molto contento della visita che è di conforto per tutti noi, la tragedia appena consumata qui da noi non ha spiegazione, nel momento in cui vi parlo un’altra vittima è appena deceduta e il numero sale così a 264. Bisogna poi che troviamoqualche mezzo per trasportare il cadavere sul luogo della sepoltura, ma non abbiamo più nulla.

Ci riferisce poi sull’origine dell’incidente, ciò che ha visto con i suoi occhi. Egli cercava di impedire alle persone di raccogliere il carburante, ma non è stato ascoltato, fintantoché questo disgraziato evento non si è prodotto.

Dopo una trentina di minuti di colloquio, ci ha messo a disposizione tre persone per recuperare abiti e saponi che siamo riusciti a portare alle vittime e depositarli nell’ufficio.

Il Capo del centro ci ha poi chiesto di visitare l’ambiente e così ci siamo recati direttamente all’ospedale in cui si trovano i feriti, i traumatizzati e tanti altri su cui non aggiungiamo parole poiché le fotografie parlano da sole.

È terribile vedere e sentire il pianto di queste vittime, il dolore che viene dal loro cuore, un dolore così profondo che talora si preferirebbe morire piuttosto che restare in vita.

Il medico direttore che ci ha accolto, dopo una breve presentazione, ci ha relazionato e fatto visitare i malati.

Secondo lui i casi più gravi sono stati trasportati a Bukavu e a Uvira. Egli deplora peraltro che altre persone ustionate preferiscano restare a casa e farsi curare dalla medicina tradizionale piuttosto che rivolgersi all’ospedale. Tra questi malati ve ne sono alcuni che sono rimasti bruciati volendo soltanto salvare altri come ci dice una ragazza che volendo strappare alle fiamme un bambino che stava bruciando, essa stessa si è ritrovata ustionata con la parte della mano con cui trascinava il bambino e in ambedue i piedi. Disgraziatamente questo bambino è ugualmente morto sul posto davanti agli occhi della ragazza. Altri due ragazzi hanno, come dice il medico direttore, perso conoscenza non a causa delle bruciature, ma per l’esperienza vissuta e per le grida della gente bruciata e per aver respirato lo stesso odore della benzina.

Le vittime maledicono se stesse e si chiedono come possa essere successo proprio a loro un fatto simile.

Vorrebbero parlare con noie sono contente di vederci, ma a causa del dolore non riescono a trovare le parole per esprimersi. Fuori dall’ospedale, proprio al centro, la messa continua e ai lati case carbonizzate di cui non resta altro che qualche pezzo di muro o le tracce sul terreno a testimoniare che lì c’era una casa.

Visitiamo alcune case, i dintorni di Sangé, la cisterna incidentata e infine concludiamo la nostra visita nel luogo in cui i morti sono stati sepolti. Alcuni nelle fosse comuni, altri, arrivati più recentemente, ciascuno nella sua tomba.

In generale, le persone non si sono ancora riprese e non hanno ancora recuperato una condizione di normalità, come se stessero pensando a qualcosa che deve ancora succedere, come se qualcosa stia per cambiare nel loro ambiente. Al mercato il clima non è certo quello consueto. poche le persone che mostrano la loro merce, …

I bambini giocano, ma gli adulti, ciascuno si occupa di se stesso, osserva, parla con prudenza. Le persone hanno bisogno di qualche comodità, di aiuti e e di medicine, di abiti e di cibo, ma anche, guardando la folla alla messa, hanno bisogno di Dio come ultimo rifugio, perché coloro che sono usciti vivi non hanno altra spiegazione per la loro incolumità se non l’aiuto di Dio.

La popolazione di Sangé ha anche bisogno di psichiatri, perché nei giorni a venire si scopriranno traumi di ogni tipo. Una donna ha trascorso oltre dieci anni con suo marito in questo ambiente senza avere un bambino, disgraziatamente suo marito è morto in questo incidente lasciando lei che come suo marito non è originaria di questo paese, sola e incinta di quattro mesi. Lei non sa più a quale santo rivolgersi per il suo futuro essendo il marito un militare e non avendo lasciato nulla. Le persone che hanno visto gli altri carbonizzati. Il medico direttore ci ha riferito che una madre, quattro giorni dopo l’incendio, vedendo un autobus passare sulla strada, vi è salita per raggiungere l’ospedale per farsi curare dicendo che brucia per il fuoco, ma la sua famiglia, anziché credere ad un trauma, l’ha portata da un guaritore tradizionale sostenendo questa donna è invasa dagli spiriti maligni.

Alla data di oggi il numero dei morti è salito a 271 e per radio annunciano l’arrivo per domenica di personale medico specializzato nelle ustioni proveniente da Israele e per oggi proveniente dal Belgio.

Questa mobilitazione e questo spirito di carità sono importantissimi per la popolazione di Sangé.

Agli uomini di buona fede: è questo il momento giusto per aiutare la popolazione di Sangé.

Pierre LOKEKA
Coordonnateur Centre KITUMAINI
Dem. Rep. of Congo

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